Elle me gronde : « vous auriez dû me le dire ! »

Ma 1re grossesse s’est bien passée.
16h : fissure de la poche des eaux.
23h : les contractions arrivent , je supporte bien.

Mais à un moment je sens que ça s’accélère. La sage-femme ne m’a pas ausculté de 00h à 6h. Mon compagnon vient me voir à 5h30 et décide d’aller travailler. La sage-femme nous dit que ce ne sera pas pour tout de suite, car je ne hurle pas.

Je lui demande un ballon car j’ai marché toute la nuit sans pause et que je trouve que les contractions sont plus rapprochées. Elle ne me l’amène pas. Elle finit par venir à 7h, elle m’installe un monitoring et me dit quelle va m’ausculter pour savoir s’il faut me déclencher dans la journée et que ce sera vu en STAFF.

En fin de compte, je suis à 7. Elle me gronde : « vous auriez dû me le dire ! », (je l’ai appelé 3 fois depuis que je suis arrivée pour qu’elle m’ausculte), elle me dit que je pars directement en salle d’accouchement, que je dois me dépêcher.

La brancardière me conseille de ne pas prendre d’anesthésie car je supporte bien. Je ne l’écoute pas : erreur.

À 9h, anesthésie : c’est la panique, je ne sens rien des pieds à ma poitrine. Je ne peux plus bouger.

Les contractions s’arrêtent complètement.

J’ai peur.

Ocytocine de synthèse pour relancer… après ventouse et forceps, mon bebe arrive. Tout Le monde sera très gentil pendant l’accouchement et après.

Pour ma deuxième grossesse.
Le poids estimé est surévalué, et je suis déclenchée 3 semaines en avance, malgré quelques réticences de ma part.
Le déclenchement est programmé depuis 2 semaines.
18h : nous arrivons, mais il n’y a plus de chambre de disponible, on se retrouve dans une petite chambre d’urgence collée aux salles d’accouchement.

Mon compagnon a une chaise, mais sinon rien d’autre ; pas de lit ou de fauteuil pour lui. Pas de TV etc. Mais ça ne nous gêne pas, on a ramené de quoi s’occuper.

19h30/20h, on me met le tampon de propess (pour déclencher). La sage-femme nous dit qu’elle n’est pas débordée et qu’elle connaît bien les déclenchements car ses 2 accouchements ont été déclenché. Parfait !

20h44, j’ai un peu faim, on m’avait dit que j’aurai un repas. J’ose demander. Elle m’apporte une barquette de lasagnes froides. Pas très appétissant, je finis par demander si je peux le réchauffer. Ouf.
Malheur, une contraction très forte et constante, sans aucune pause, me plie en 2. Je vomis mon repas, et continue de vomir après ça, pliée en 2 sur mon lit. Je n’arrive plus à uriner, je suis trop contractée. La sage-femme me dit que ça arrive, qu’il faut attendre, qu’il faut que j’arrête d’appeler.

Elle est agacée. Elle ne reviendra plus avant un bon moment.

1h, je ne tiens plus, la douleur est insupportable, un sage-femme vient me voir. Il me donne de la morphine, ça devrait m’endormir. Aucun effet, par contre le bébé est KO. Mon col n’a toujours pas bougé, fermé et pas souple. Mon compagnon m’oblige à rester car je suis découragée et je suis à deux doigts de rentrer chez moi.

3h, la douleur est réellement insupportable, sans aucun répit pour souffler. Retour de la sage-femme, qui me dit d’aller marcher. Je n’y arrive pas, je le retrouve en boule dans le couloir. Je n’arrive toujours pas à uriner.

4h, je ne tiens plus je les supplie de faire quelque chose, je n’ai aucune info, je ne sais pas ce que ça va donner, j’ai peur de devoir partir en césarienne. On finit par m’emmener en salle d’accouchement et on me donne du gaz hilarant. La sage-femme me dit de ne plus parler et de ne respirer que dans le masque.

Elle ne reviendra plus.

6h, changement d’équipe, merveilleux, on va enfin m’injecter l’ocytocine de synthèse. Je demande un bassin car plus le droit d’aller aux toilettes sauf que je n’ai pas uriné depuis 19h. Mon compagnon m’aide à uriner, au bord du lit et l’ocytocine commence à faire effet, j’ai enfin des contractions par vagues et du coup tout va bien. J’arrive enfin à uriner. Mes nerfs lâchent, je ne fais que pleurer. La douleur était tellement intense, indescriptible, horrible. Je vois mon compagnon pleurer pour la première fois en 13 ans. Lui aussi n’en peut plus de me voir autant souffrir.

L’anesthésiste viendra à 9h, tout se passera bien, la sage-femme qui vient d’arriver est merveilleuse, me rassure, m’encourage.

À 13h mon bébé est là, alors que mon col était toujours fermé quand on m’a injecté l’ocytocine. C’était super efficace… Je ne comprends pas pourquoi on m’a laissé attendre comme ça, pour rien.

L’accouchement se passe bien. Mais la sage-femme n’arrive pas à me recoudre. Le jour du départ de la maternité, j’apprends que j’ai un bout de peau qui dépasse, mais rien à faire, on me laisse rentrer. Sauf que le bout de peau est à vif et que c’est douloureux.

Ma sage-femme libérale me renverra directement aux urgences et je subirais une intervention pour le retirer.

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