Première violence : me demander à mon arrivée dans combien de temps j’allais demander la péridurale « si vous la demandez dans 2h je vous mets directement en salle de naissance » pour un premier bébé ??!
Puis on nous a laissé seuls avec des vérifications toutes les heures. Travail long, très long. J’avais peur. J’avais juste demandé pas d’étrier, pas d’épisio dans mon projet de naissance.
Gros bébé… le coeur du bébé faiblissait on m’a mis les étriers fait pousser en bloquant. Le sage femme a appelé le médecin, qui est arrivé avec une interne sans se présenter. Il a sorti les forceps sans m’expliquer.
L’interne a posé les forceps et quand j’ai demandé si le bébé était descendu on m’a dit « tendez les bras ». Et 30 secondes après me l’avoir donné ils sont partis avec mon mari. Me laissant seule 2h pour la suture.
Ils chuchotaient… « Au fait je vous ai fait une épisiotomie madame » … puis je questionne. C’était long, très long… « Mais non c’est pas parce que c’est long que c’est grave ». Je suis ensuite restée 3h en observation.
J’avais terriblement faim. Puis une élève infirmière s’y est prise à 4 fois pour me faire une prise de sang. Lorsque je me suis réveillée dans ma chambre après quelques heures j’avais l’impression qu’un camion m’était passé dessus. Impossible de bouger, de me lever. On m’a renvoyée aux urgences où j’ai retrouvé l’interne qui était responsable de ce carnage, contente d’elle. Elle et sa copine n’ont pas jugé utile de m’aider à me lever de ma chaise roulante pour m’installer sur la table d’examen. J’en pleurais. Je n’arrivais même pas à enlever seule ma culotte. Mais non tout allait bien. Tout était normal.
Au final… Après 2 semaines de calvaire, cicatrice infectée et étirement des nerfs (ça c’est au bout de 6 mois qu’on a posé le diagnostic) Ça fait 14 mois. Je suis toujours incontinente aux selles, j’ai une descente d’organe et je suis toujours en rééducation.
Je n’accoucherai probablement plus jamais par voie basse. Mon périnée est trop détruit
Supportera t’il une nouvelle grossesse ? Je suis sous anti dépresseurs et souffre d’une dépression et de stress post traumatique.