Lors de mon rendez-vous mensuel du 8e mois, la sage-femme qui m’a reçu voulait absolument vérifier que le bébé avait toujours la tête en bas en faisant un touché vaginal. Malheureusement le bébé était encore très haut et elle n’arrivait pas à sentir la tête. Elle a insisté en enfonçant ses doigts encore plus loin et en appuyant sur le haut du ventre pour faire descendre le bébé. C’était très douloureux, elle a fini par retirer sa main pleine de sang sans savoir si le bébé avait la tête toujours en bas…
Lors de mon accouchement, j’avais bien spécifié que je ne voulais pas de péridurale et que j’envisageais un accouchement physiologique. J’ai rompu la poche des eaux chez moi à 6h du matin, en arrivant à la maternité j’étais à peine dilatée à 1. La sage-femme qui s’est occupée de moi a passé la journée à me rabaisser « ça va être long », « vous devriez prendre la péri ça n’avance pas bien vite », « vous allez vous fatiguer », « le bébé n’est toujours pas descendu il n’appui pas sur le col », « vraiment la péridurale vous soulagerais ».
J’ai fini par céder et prendre la péridurale vers 14h30, j’étais dilatée à 4 et elle m’avait complètement saoulé et découragé. Quelques temps après elle a voulu refaire un touché vaginal, suite à cet acte le bébé est descendu d’un coup mais il a commencé à être en souffrance. Elle a appelé le gynéco qui est venu constater et à dit à la sage femme sans même m’adresser la parole « préparez le bloc en urgence ».
On m’a emmené au bloc en courant, au moment où on a fait l’incision j’ai tout senti. Je me suis mise à hurler dans le bloc de cette incision à vif, j’entends quelqu’un dire « il faut lui remettre une dose ! ». Après cette phrase je me suis complètement endormie et j’ai raté la naissance de ma fille.
Quand j’ai ouvert les yeux 5 minutes après, la sage-femme a ri et m’a dit « bah dit donc ça se voit que vous n’êtes pas du genre à picoler ou vous droguer, vous n’avez pas tenu la petite dose d’anesthésiant ». On m’a emmené en salle de réveil, j’ai retrouvé ma fille plusieurs heures après, on m’a mis un bébé dans les bras, ça aurait pu être n’importe quel enfant, c’était la même chose pour moi à ce moment là.
Les quelques jours qui ont suivi à la maternité ont été tous aussi horribles. On me rabaissait, m’infantilisait. Le papa n’avait pas le droit de rester le soir alors qu’avec une césarienne j’aurais bien eu besoin de lui la nuit pour gérer les changes de bébé. Au lieu de ça je devais appeler les infirmières pour avoir de l’aide pour tenir debout et m’en charger plusieurs fois dans la nuit, et ça, sous leurs remarques désobligeantes. Petit bonus, je n’ai eu aucun soin sur ma cicatrice on m’a déposé les produits sur ma table de chevet en me disant « pour les soins de votre cicatrice il faut faire comme pour le cordon ». Je ne m’étais même pas encore levé une seule fois, je ne voyais même pas ma cicatrice… Heureusement mon mari s’en est occupé pour moi…