Rien que d’écrire tout ça, ma gorge se serre.

Pendant mon accouchement, je n’ai parfois pas eu l’impression d’être bien accompagnée, voire même d’être méprisée parfois. L’anesthésiste (homme) m’a parlé très sèchement alors que je m’évanouissais durant la pose de la péridurale. Il a répondu à mes questions d’une manière excédée. L’anesthésie était mal dosée (je crois ?) et je n’ai pas réussi à pousser. Ils ont donc dû utiliser les forceps, et pratiquer une épisiotomie.

Malgré toutes mes questions pendant qu’ils recousaient (c’est très très long), je n’ai quasi eu aucune réponse aux questions que je posais. La chirurgienne s’est excusée de l’aspect expéditif de la prise en charge, due à un trop plein de patientes. Lorsque la péridurale s’est dissipée, j’ai souffert comme jamais et j’ai du supplier pour un calmant. Personne ne m’a aidée à mettre ma fille au sein (ça semble naturel d’allaiter mais ce n’est pas toujours facile 🙂 ).

Les jours suivants, les vérifications des points ont été tellement sommaires, qu’un des points a sauté, personne ne l’a vu et mon intimité est « asymétrique » depuis. Je repense aussi à une échographie de contrôle pendant laquelle la sage-femme m’a fait extrêmement mal, en appuyant sur le ventre, et prenant l’air énervée que j’ai mal.

Heureusement, une partie du personnel soignant (les sages-femmes et la pédiatre) était patiente et adorable.

L’autre partie m’a fait détester mon accouchement, j’en ai pleuré pendant des mois rien qu’en l’évoquant. Et je ne pouvais plus toucher mon vagin et ma vulve même pour me doucher tellement j’avais souffert et tellement le résultat de cette épisiotomie mal suivie me dégoûtait.

Rien que d’écrire tout ça, ma gorge se serre.

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