« nous allons faire l’expérience de couper pour que mademoiselle puisse encore porter des bikinis »

Le 17 août 2010 était le jour où je suis devenue maman pour la première fois. C’était un déclenchement. 7 heures après la rupture de la poche des eaux, on m’annonce que nous allons partir pour une césarienne car, d’après eux, c’est dangereux. J’ai très peur (ma toute première opération), je pleure mais c’est pour le bien de mon fils donc j’accepte. Pendant l’opération, j’entends le gynéco dire au personnel  « nous allons faire l’expérience de couper de manière à ce que mademoiselle sache encore porter des bikinis« , une fois coupée il me dit « voilà comme ça vous pourrez continuer à porter des bikini bas » ( je ne comprenais pas, surtout que je ne porte pas de ce genre de chose). Je me souviens, les jours suivants, avoir eu des douleurs horribles au point de pleurer à longueur de journée avec de la fièvre et une cicatrice qui suppure. On me demande d’arrêter de faire l’enfant, que je suis une maman maintenant. Je me souviens avoir eu une assistante gynéco qui est passée dans ma chambre, qui a parlé d’examens car les douleurs que j’avais n’étaient pas normales. Après ça, elle n’est plus jamais passée dans ma chambre, même si elle allait dans la chambre d’autres patientes, d’après mon mari.

10 jours plus tard une étudiante retire mes points recouverts de croûtes d’infection. Elle appelle à l’aide vu la situation mais on lui dit de se débrouiller.

Pendant 1 mois, après le retrait des points, ma cicatrice coule non stop mais mon fils a de graves soucis de santé donc j’annule mon rendez-vous. Je vais voir mon médecin pendant que maman reste à l’hôpital avec mon fils. Il me met sous antibiotiques et me dit qu’il n’a jamais vue une cicatrice de césarienne à cet endroit.

Plusieurs mois plus tard, je vois un gynéco ailleurs qui m’annonce que j’ai été victime d’une expérience, qu’aucun gynéco ne peut couper là car les risques sont énormes : poils incarnés, infections, nerf coupé, douleurs, impossibilité d’accoucher par voie naturelle pour bébé car trop de risques vu l’endroit de la cicatrice. Voilà mes séquelles.

J’ai échappé à l’incontinence car ma vessie était à 1 cm de l’incision. D’après les médecins que j’ai vu, j’aurai mal jusqu’à ma mort.

10 ans plus tard je ressens toujours des impressions de couteau dans cette cicatrice.

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