Après un an d’essai bébé infructueux , je suppliais mon gynécologue de ville de m’évaluer la réserve ovarienne d’autant que j’avais tous les symptômes de l’endométriose.
Selon lui il n’y avait aucune raison de s’inquiéter tout allait bien « si vous aviez de l’endométriose vous ne pourriez pas vous lever ». J’ai dû faire mesurer ma réserve ovarienne par un ami médecin. Au vu des résultats catastrophiques de la prise des sang, il m’oriente vers sa collègue qui va pouvoir m’expliquer mieux que lui le parcours PMA. Il était si gentil et doux. Je souffrais de grosses douleurs à l’examen gynécologique (psychogène selon lui puisque j’avais vécu des agressions sexuelles).
On se retrouve avec mon conjoint dans le bureau d’à côté. Prêt à être informés sur le parcours qui nous attend pour mon insuffisance ovarienne prématurée. La gynécologue nous accueille froidement et m’explique qu’avec un vaginisme tel que le mien le parcours sera impossible, que je serais un utérus sur patte et que je ne supporterai pas… elle nous toise et demande si je n’ai pas peur d’être quittée par mon conjoint , et nous dit « pourtant sur internet il y’a des vidéos pornos disponibles pour apprendre ».
Je suis en pleurs. Je viens d’apprendre que je suis réellement infertile, je suis honteuse, je me plains de douleurs horribles lors des rapports et des règles mais on m’explique que tout est dans ma tête…
Je pars donc en PMA au CHU de ma ville dans un état d’esprit dévasté et avec un dossier médical qui indique que tout est dans ma tête. Là bas, le staff ne se donne pas la peine de me faire d’examen des trompes et me fait subir un an de traitement IAC sans aboutir à la fiv. On me laisse des messages vocaux :
« on a décidé que tant que vous n’aurez pas réglé votre problème psychiatrique de douleurs à l’examen gynéco on ne vous fera pas de FIV et tous les essais seront transformés en insémination »
Lors des inséminations le gynécologue ne parvient jamais à trouver mon col et doit utiliser une pince. Au retour chez moi je souffre le martyr de contractions utérine. J’appelle le service qui refuse de m’examiner.
Au bout cette année une des sages-femmes, compatissante, me dit « je n’ai pas l’impression que votre problème soit psy je vais intervenir pour qu’on vous fasse un examen des trompes ». On me fait un HyCoSy et on découvre un hydrosalpinx sur une trompe et l’autre trompe bouchée, de l’endométriose ravage entièrement mon ventre.
Il y’a une dizaine de personnes qui assiste à l’examen car c’est une formation à l’examen. Et tout le monde discute de l’étendue des lésions et du vrai bordel qu’il y’a là dedans .
Je n’ ai eu aucune excuses. Pas un mot.
Je prends mon dossier et pars dans le privé ou je rencontre un gynécologue formidable qui me redonne goût à la vie.
Je me fais opérer de mon hydrosalpinx par un chirurgien qui m’oublie un redon dans le ventre… je n’ai le droit encore une fois à aucune excuse.