Aux urgences gynéco du CHU de Grenoble, un lundi soir. Je suis reçue par un étudiant en médecine, un homme, très doux. L’interne de garde, une femme, rentre dans la salle de consultation. M’examine. Sort son téléphone. Prend une photo de la zone concernée, mon sexe. Ses mots : « je sais que c’est pas glamour mais comme ça je vais pouvoir montrer la photo à ma supérieure ; on est débordés ».
Je n’ai bien sûr pas donné mon consentement, je n’en ai même pas eu le temps qu’il fallait déjà sauter au bas de la table d’examen et me rhabiller en vitesse. L’interne devait partir.
Quid de la photo ? Du téléphone ? Un personnel ou un qui passe de mains en mains entre les internes de garde, avec une photo de mon sexe à l’intérieur ? Je ne sais pas. Je n’ai pas pu en reparler à l’interne. J’ai honte de n’avoir pas osé réagir, pour ne pas déranger.