Ayant de fortes contractions douloureuses et rapprochées la veille du terme, je me suis rendue aux urgences maternité du CHU de Bordeaux à 2h30 du matin pour accoucher. À l’accueil, une sage-femme m’a demandé de façon très agressive comme si je la dérangeais « C’est pour quoi ?« . J’ai répondu que je venais pour accoucher. Elle m’a soufflé dessus et répondu sèchement « ben va falloir attendre, y en a d’autres avant vous« , comme si j’avais oublié de prendre rendez-vous et que cela m’amusait de m’être levée en pleine nuit. On m’a donc laissée planter debout devant le comptoir des urgences seule avec mon conjoint et mes contractions. Quelqu’un a fini par venir me demander un peu plus tard si c’était mon premier enfant. J’ai répondu que non et que j’avais également un hydramnios comme indiqué dans mon dossier, ce qui représentait un risque que mon bébé prenne une mauvaise position, car il avait beaucoup de place pour bouger. Ils se sont alors décidés à me mettre directement dans une salle d’accouchement. Mon col était déjà dilaté à plus de 5 cm.
La sage-femme était étonnée que je sois déjà à 5 cm car je n’hurlais pas à la mort malgré la douleur. Mon col s’est ensuite dilaté très vite et mon bébé est arrivé. Même si cette histoire peut paraitre anodine pour ceux qui ne l’ont pas vécu, cela a eu un impact fort sur mon état d’esprit au moment d’accoucher. Je ne me sentais pas du tout en confiance. Ma prise en charge de la douleur a été déplorable. Je n’ai pas été accompagnée. Cela aurait aussi pu avoir des conséquences physiques sur mon accouchement.
J’aurais aimé sentir un minimum de bienveillance et d’écoute sans être considérée par défaut comme une patiente venue déranger le service de la maternité.