Lundi 13 juillet 2020, 20h30, après quelques heures de contractions à la maison, j’arrive à la maternité avec des contractions très douloureuses. Je perds les eaux à peine arrivée, liquide amniotique teinté, la sage femme en prend note… Très vite on me pose la péridurale, très efficace je n’ai plus de douleur.
Le monitoring révèle des gros signes de souffrance fœtale (on ne le saura que plus tard).
Le gynécologue de garde est introuvable dans l’hôpital, les sages-femmes lui courent après…
Il se présente en salle d’accouchement en traînant les pieds, sans se présenter, sans m’avertir, sans dire bonjour, il m’ausculte et me laisse sur le côté gauche pendant 45 minutes. Après ces 45 minutes et de nombreuses tentatives d’expulsions, Monsieur revient et me laisse 45 minutes de côté droit, durant tout ce temps on nous laisse seuls mon conjoint et moi dans la salle d’accouchement (le tracé du monitoring est désastreux mais ça on ne le sait pas !)
Monsieur revient pour une tentative d’expulsion, il parle de ciseaux, je panique, lui dit que je ne veux pas d’épisiotomie, il me répond qu’il n’en a pas faîte depuis 35 ans et que ce n’est pas moi qui vais lui apprendre son travail, sur quoi il ajoute que je ferais mieux de craindre la césarienne qu’une épisiotomie. Il tente les forceps, ça ne passe pas… je pars au bloc pour une césarienne…
Mon bébé naît à 00h48 en grande souffrance, 17 minutes de réanimation, il est transféré en urgence en hélicoptère dans un plus grand centre, il meurt 8 jours plus tard dans mes bras après avoir été « débranché » par les médecins, trop de souffrance pendant l’accouchement, ses lésions cérébrales étaient trop importantes, il n’était plus viable.