Depuis environ 2014, en France, les témoignages de violences obstétricales se multiplient. Nous retrouvons ça et là : des articles de presse, des blogs, des comptes Instagram, des groupes facebook, des associations, des collectifs qui les récoltent et les diffusent.
Malgré tout ce tapage, venant des femmes et des personnes victimes, les instances ne cessent de décrédibiliser le phénomène et les victimes par la même occasion :
C’est minoritaire.
Ce n’est que le fruit de quelques brebis galeuses.
Les femmes n’ont pas compris.
Par cette carte, il est prévu de montrer la pluralité des violences obstétricales infligées aux femmes et aux personnes lorsqu’elles enfantent. Cette carte se veut être un recueil de la parole des victimes, afin qu’elles parlent sans tabou, qu’elles se libèrent de ce qu’on leur a fait, qu’elles ouvrent la voi[x]e à toutes les autres.
Une carte pour aider à la recherche
Paradoxalement aux réactions parfois virulentes des représentant.e.s du milieu médical, les travaux de recherches sur le sujet s’amplifient (mémoires de sage-femmes, sociologues, journalistes,…) et se basent toujours sur les témoignages, pas toujours simples à regrouper (issus des réseaux sociaux, de groupes facebook clos, d’articles de presse…).
La carte des violences obstétricales souhaite leur faciliter cette recherche, rendant les témoignages accessibles, avec la possibilité de les trier selon des filtres choisis, eux-mêmes vecteurs de statistiques pouvant s’avérer utiles.
Une carte qui amène à la réflexion
La géolocalisation ne permet pas de juger clairement des pratiques des hôpitaux car le principe retenu étant que les violences obstétricales se retrouvent dans tous les milieux. Par contre, ils peuvent servir de base de réflexion aux équipes soignantes qui souhaiteraient évoluer sur leurs pratiques.
Les victimes sont invitées à témoigner,
de manière anonyme… ou pas, c’est au choix !
Voir le rapport statistiques sur 142 réponses
(au 4 juin 2024)